notre Nature: 14 - Rando Causses

Au petit matin, nous repartons de Cassagnes où nous avons dormi, pour le balcon du vertige, surplombant la Jonte qui coule au sud du causse Méjan.

Là nous attendons le départ des vautours fauves (Gyps fulvus), qui eux-même attendent les courants d'air propices à leur premier envol de la journée.

et tout d'un coup... ça y est !

Un premier s'élance suivi immédiatement d'un deuxième...

...et c'est une grande danse qui commence, rien que pour nous. Les vautours vivent en groupe et effectuent chaque matin des "vols sociaux".

Après s'être longuement arrêtés sur ce spectacle vertigineux, nous poursuivons notre découverte de la partie la plus méridionale du Causse. En bord de falaise, on observe le lent travail de l'eau, qui sculpte au fil des siècles le paysage des plateaux calcaires. Goutte après goutte, la calcite se précipite à l'emplacement du ruissellement.

un tronc d'arbre, parfaitement calcifié.

Pendant ce temps, Pierre L. prend de la hauteur et dans un ricanement intérieur inaudible mais pour le moins lugubre et inquiétant, il se lance à lui-même : "un jour je serai AMM, et alors, tout cela m'appartiendra ! Hahaha !"

hoouuu ! c'est haut !

le vase de sèvres, dolomie massive

...Et puisqu'on parle de Pierre, saviez-vous que l'aspect ruiniforme des Causses cévenoles, est dù à la nature de la roche.

A l'origine, celle-ci était composée de deux types de calcaires, dont l'un, plus sujet à l'érosion que l'autre, est aujourd'hui dissout.

Reste ce calcaire très résistant dont le nom rappelle un massif des pré-Alpes italiennes les dolomites, issus de la même histoire géologique.

Sa formation remonte à l'air secondaire (250 millions d'années environ) lorsqu'une mer chaude, peu profonde (< 3000m) recouvrait l'ensemble de la région. La mer s'est ensuite retirée et les Alpes et les Pyrénées se sont élevées (65 millions d'années), entrainant dans leur élan une bonne partie du territoire français actuel, et en particulier le Massif Central.

Après ce beau début de journée et avant de repartir de plus belle, on reprend des forces. Le Cinglegros, ça se mérite !

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Romain A. et Pierre L. dans deux très belles évocations du sportif en pleine récupération.

Depuis les échelles du Cinglegros, on peut apercevoir les ruines troglodytes de St-Marcellin
de l'autre côté du Tarn, sur les flancs du Causse Sauveterre.

Avec tout ça, on en a eu des choses à raconter dans la synthèses de fin de semaine...

Mais la richesse des apports de connaissances n'ayant d'égale que notre fatigue, il est comme d'habitude très difficile de maintenir l'attention.

Et on ne peut reprocher à Ianis, bien rangé derrière la photocopieuse, de semer le trouble dans l'aimable assemblée.

Peb en revanche, est à deux doigt de se faire rabrouer par notre future AMM, qui tente désespérément de comprendre quelque chose au discours plein de mots-nature de Mylène.

Même la prestation de Clément, qui avait pourtant tenté d'animer cahin-caha une frise chronologique des plus soporifiques, ne permit à certains de sortir du bourbier cérébral dans lequel ils pataugeaient depuis le début de matinée.

Mais heureusement, Arnaud et Jeremy nous ont permis de souffler un peu avant de prendre la route du retour. Et ça fait du bien de souffler... dans un pissenlit !

Enfin bref une bien belle semaine, comme toujours trop courte pour tout y faire rentrer, et c'est donc au cul du camion, sur le parking de la Poste de St-jean-du-Gard que l'on finalise les questions de logistique.