En quittant Saint-Jean ce matin là, on n'osait imaginer à quelle sauce météorologique on allait être mangé cette semaine. Le souvenir moite de nos dernières pérégrinations caussenardes avait eut raison de notre optimisme.
... Et pourtant, pour la première fois sans doute, dans toute l'histoire du Mt Lozère (ou presque), pas un nuage à l'horizon de la Cham des Bondons. Et tant mieux pour la chasse au fossile. Une activité tellement prenante que l'on en oubli de faire des photos !
Arrivée au hameau de la Fage, nous laissons le véhicule pour deux jours et allons poser notre campement au bord de l'Etang de Barrandon. Mais avant de nous mettre en route, Arnaud nous propose une première approche du bâti traditionnel régional.
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Arnaud semble être en pleine forme cette semaine. Heureusement car cette fois, il est tout seul pour nous supporter. Et ça ne va pas être toujours très simple...
Après cette visite de village, nous partons pour une petite marche d'approche au milieu des genets en fleur et sous un soleil de plomb.
Sur le chemin qui mène à l'étang, nous croisons Tic et Tac qui profitent des quelques flaques du coin.
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L'étang de Barrandon, c'est en fait une tourbière...
de g. à d. Aurèle, Kayline, Thibault, Johanna, Arnaud, Romain, Mathieu, Ianis, Peb. |
Mais c'est quoi une tourbière ?
Le Lac de Barrandon est un étang de barrage (ancienne pêcherie d’un seigneur local au
Moyen age), qui a récemment été entretenu pour en faire un site propice à
la pêche
de loisir. L’altitude et les conditions climatiques en font une zone d'eau froide et acide qui bloque la décomposition de la matière organique. Par conséquent, seules quelques plantes très spécifiques peuvent s'y implanter, notamment les sphaignes qui accumulées, constituent la tourbe.
La tourbe surnage et comble progressivement le lac tel un tapis végétal, favorisant ainsi le développement d’une biodiversité exceptionnelle.
Notons que les sphaignes, sorte de mousse, à la capacité de retenir l'eau (30% de sa masse) en période de pluie, et de la restituer en période sèche.
Il existe des tourbières naturelles, issues de la fonte d'anciens glaciers. Mais ces zones humides se font rare, du fait de l'action de l'Homme : plantations, assainissement, drainages, pollutions ne sont que quelques exemples parmi d'autres. On estime à moins de 100 000 hectares la superficie des tourbières française contre 200 000 en 1945...
Cependant, ces menaces diminuent grâce à une prise de conscience du rôle joué par ces milieux en tête de bassin versant, dans le cycle de l’eau en tant que filtre d’eau de pluie et réservoir des nappes phréatiques. Elles peuvent jouer un rôle d’atténuation des crues dans la limite de leur capacité d’absorption mais aussi atténuer les effets de la sécheresse en restituant leur réserves par évaporation.
Pour plus d'infos à ce sujet, suivez le lien : http://www.pole-tourbieres.org
Après avoir exploré sous nos pieds, nous explorons au-dessus de nos têtes. Les étoiles sont belles en Lozère... |
Le lendemain, nous poursuivons notre exploration du territoire lozérien.
Ne vous y trompez pas, ce que vous pourriez comparer à un rituel sectaire d'allumés de la cafetière est en fait un cours de géologie in situ, au pied d'un chaos granitique !
Et comme une tourbière n'arrive jamais seule sur le Mont Lozère, nous traversons le peschio, pour le plus grand plaisir des petits et des grands !
Il faut dire que ce tapis végétal, qui flotte plus ou moins à la surface du lac n'est pas toujours très homogène et il arrive d'y passer la jambe entière au travers. On peut précisément parler d'approche ludique de l'Environnement.
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Blague à part, on a retrouvé au fond de certaines tourbières, des chevaliers en armes encore bien conservés dans leur 50kg d'armure en ferraille ! Car rappelez-vous, la décomposition est fortement ralenti dans l'eau froide et acide.
Et sur la fin de notre petite randonnée, nous rencontrons une belle vipère qui elle même devait avoir fait une mauvaise rencontre, puisqu'elle n'était plus en état de vivre ! Enfin elle était morte quoi.
Et sur la fin de notre petite randonnée, nous rencontrons une belle vipère qui elle même devait avoir fait une mauvaise rencontre, puisqu'elle n'était plus en état de vivre ! Enfin elle était morte quoi.
Alors que les cheveux de Thibault par contre, sont en pleine forme.
Quelle vitalité ! C'est beau un Thibault dans le vent quand-même.
Quelle vitalité ! C'est beau un Thibault dans le vent quand-même.
3ème jour - Rocher de Trenze - Grande Rando - accroche-toi au sac à dos !
Comme chaque semaine de grande randonnée, il y a toujours un jour un peu chaud chaud et c'est celui-ci. Nous partons pour 23 kilomètres et 1000m D+. Le moral est bon, nous sommes très motivés. Seule ombre au tableau, nous avons dû laisser Peb aux stands, il a crevé un genou.
L'orientation à 10, c'est pas toujours simple... Regardez bien, c'est un moment particulièrement fort de la vie de groupe. Observez comme chacun prend position, ...ou pas, dans le débat lancé par Romain.
de g. à d. Ianis, Mathieu, Mylène, Johanna, Kayline, Arnaud, Clément, Romain, Thibault. photo : Aurèle |
Un peu de chaleur, un peu de pression et hop : Métamorphisation du groupe !
Heureusement, une petite bataille de boules de neige nous rafraichi vite les idées.
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Finalement comme disait le philosophe Jean-Jacques Goldman,
Nous allions tous même direction
Nulle part, oui mais ensemble
4ème jour - Pic Cassini - Sources du Tarn - attençion ça gliçe !
La sommet de la Lozère culmine à 1680 mètres. Il tient son nom de la famille Cassini qui, durant 60 ans et sur quatre générations, a dressée au XVIIIème siècle la première carte géométrique générale du royaume de France.
On peut encore aujourd'hui trouver aux sommets de très nombreux massifs et points culminants de France, une borne dite "géodésique" qui a servi de point de triangulation aux cartographes.
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| Une bien belle balade si nous n'étions pas tombé sur un os. Comment ça mes jeux de mots sont bidons ? Mais ça n'est pas un jeu de mot ! voyez plus bas... |
Le Mont Lozère est constitué majoritairement de Granite. Une roche dure, mais pas que...
Les sources du Tarn
...Donc cet os !
Vous êtes invités, chers web-visiteurs, à deviner quelle pratique sportive hivernale, plutôt destinée aux enfants, à eu raison de Ianis cet après-midi aux sources du Tarn.
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Vous l'aurez compris, au Merlet, le cours n'est pas magistral mais il peut être parfois fatal. Et puis quoi, le risque fait partie de la vie. On le prend.
Et comme disais ma bouchère : "...Y en a un peu plus, je vous l'met quand même ?"
Mais il en faut plus pour mettre notre champion au tapis et on repart. Certe on ne traine pas et par précaution, Ianis ira le soir même chez le médecin pour un petit cheak-up.
de g. à d. Aurèle, Mathieu, Kayline, Thibault, Ianis, Johanna, Arnaud |
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Pendant que nous finirons la journée et notre séjour lozérien en douceur au bord du Tarn, déjà bien gonflé de quelques affluents.
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Merci Arnaud pour les corrections...
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